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L’ASSOCIATION FRANÇAISE DE PSYCHIATRIE

Congrès et DPC

Toute l’actualité des congrès et DPC passés et à venir

 

Journée de formation

le 25 novembre 2022 :

L’Animal : Intérêts psychopathologiques et thérapeutiques

Résistances et médiations

L’ANIMAL : INTÉRÊTS PSYCHOPATHOLOGIQUES ET THÉRAPEUTIQUES

Résistances et médiations

L’ASSOCIATION FRANÇAISE DE PSYCHIATRIE 

PROPOSE

une journée de formation  sur le thème 

L’ANIMAL :

INTÉRÊTS PSYCHOPATHOLOGIQUES

ET THÉRAPEUTIQUES

Résistances et médiations

le vendredi 25 novembre 2022, à PARIS

 

ARGUMENT :

L’animal fascine. Ne serait-ce que par son rôle dans l’enfance avec sa qualité essentielle de miroir du vivant constitutif de l’identité, alliant proximité et altérité jusqu’à sa radicalité sauvage et ses inévitables projections anthropomorphiques. Sa fonction transitionnelle englobant l’acquisition de la parole n’est que rarement abordée en psychiatrie, outre la psychopharmacologie expérimentale qui ne sera pas traitée ici.

Cette formation, qui fait suite au DPC organisé par l’Association Française de Psychiatrie en 2018 « Animal parlé/Animal parlant », s’intéresse d’abord, en creux, à ce qu’on pourrait dénommer, en comparaison avec les débuts du cinéma et ses histoires sans parole, une « clinique muette ». Concernant les pathologies dites résistantes déjouant les pronostics, elle vise les situations régressives ou bloquées parfois liées à un défaut de prise en charge, ou encore à une absence de palliation d’une évolution connue pour être inéluctablement défavorable. Pertes de chance pour lesquelles le praticien a toujours intérêt à s’interroger sur sa formation, sa propre expérience et ses propres résistances associées à ses choix de référentiels et leurs propres espaces de transformation.

Dans ces interrogations, les perceptions initiales du praticien, y compris inconscientes, comportent, hors discours, une somme d’information considérable qui va, de façon directe ou indirecte, influencer les choix stratégiques : présentation globale, regard, teint, réactivité, éventuelles odeurs etc. S’y adjoindront éventuellement des informations rapportées par des tiers sur des habitudes ou des bizarreries. Bref, tout ce qui échappe à la dynamique de l’échange verbal, même pimenté par l’incision de questions directives.

Le même échappement se retrouve au cœur de l’analyse des résistantes thérapeutiques médicamenteuses ou psychothérapiques : insistance de symptômes dits somatiques (dont le sommeil), enlisement de l’expression du vécu subjectif dans un mutisme ou inlassable répétition, ennui. C’est l’intérêt des médiations non verbales, permettant d’espérer une transition vers le narratif et sa distanciation.

Parmi celles-ci la Médiation Animale, facilitateur qui, bien qu’en plein essor, reste mal connu des psychiatres malgré son utilisation actuellement préférentielle au début et en fin de vie : autismes et démences. Et plus récemment, les traumatismes psychiques sévères voire certains états mélancoliques. Ses indications ne sont pas codifiées mais concernent son rapport spécifique au regard, au rythme et au tactile qui permettrait d’escompter d’éventuelles mobilisations de l’originaire ou de l’archaïque, concepts discutables et discutés jusqu’à l’Arché comme figure de l’autre [1], y compris totémique. Référence à un surmoi dont Freud, en évoquant la psychologie animale, postule l’existence chez les animaux supérieurs qui, comme chez l’homme, présentent dans l’enfance une période plus ou moins longue de dépendance[2].

Avec l’angoisse comme symptôme commun à l’animal et à l’humain, cette médiation ouvre d’autres voies intéressant les psychiatres : celles, privées d’échange verbal, des modes de travail des éthologues et des vétérinaires. Leurs nombreux progrès réalisés ces dernières décennies ne peuvent laisser les psychiatres indifférents au regard de leurs propres bases conceptuelles.

Exigence énoncée dès 1964 par Henri Ey à propos des “aberrations instinctive” (perversions sexuelles, cannibalisme, agressivité, etc.) : « Nous retrouvons ici la notion même de régression ou d’archaïsme phylogénétique des comportements pathologiques de l’homme par quoi il est “dégénéré” … comme si l’homme en tombant dans la folie retrouvait les racines animale de son existence… C’est parce que les animaux disposent de moins de liberté et qu’il n’y a pas pour eux ni urgence, ni même possibilité du problème social de la liberté, que la Psychiatrie animale n’apparait que dans une parcimonieuse et ambigüe réalité… Si le psychiatre doit être une anthropologue culturaliste, il doit être aussi, et par l’adéquation à l’objet particulier de sa science, un naturaliste. »[3].

En 2021, Michel Kreutzer[4], non sans affirmer une liberté animale, cible les transmissions animales intergénérationnelles de savoir et de coutumes qui ne sont plus uniquement reléguées au seul génome ou à « l’instinct », mais seraient bien le fait de communications d’une protoculture.

Oserait-on y voir une nouvelle médiation, cette fois au sein de la résistance d’archaïsmes épistémologiques ?

L’imaginaire des psychiatres faisant pleinement partie de leurs actions thérapeutiques, cette formation vise à ouvrir ces nouvelles perspectives.

[1] Green, A. (2017). Après-coup, l’archaïque. Dans : Jacques Bouhsira éd., L’originaire et l’archaïque (pp. 229-256). Paris cedex 14: Presses Universitaires de France. https://doi.org/10.3917/puf.misso.2017.03.0229

[2] Freud, S. (1938) : abrégé de psychanalyse, chapitre 1 : l’appareil psychique, Œuvres complètes, Tome XX, Presse Universitaire de France, avril 2014, page 235.

[3] Henri Ey (1964) : Le Concept de Psychiatrie Animale. Dans : A. Brion, H.Ey, Psychiatrie animale, pages 36 et 40. Préface de Boris Cyrulnick, Cercle de Recherche et d’Edition Henri Ey, Réédition : Volume I(2018), Volume II  (2019) 626 pages.

[4] Michel Kreutzer (2021) : Folies Animales, Éditions Le Pommier, Août 2021, 227 pages.

AVEC LES INTERVENTIONS DE  : 

 

Paul-Laurent ASSOUN, Enora BADUEL, Thierry BEDOSSA, Patrice BELZEAUX, Florence BURGAT,

Florence GAUNET, Marine GRANDGEORGE, Sarah JEANNIN, Michel KREUTZER,

Cifre Angélique LAMONTAGNE, Delphine MORALI COURIVAUD

 

 

Lieu :  

AQNDC – Salle de Conférence Notre Dame – 92bis boulevard du Montparnasse – 75014 PARIS

Accès : 

Métro : Montparnasse-Bienvenüe (lignes 4, 6, 12, 13) – Vavin (ligne 4) – Edgar Quinet (ligne 6) – Notre-Dame-des-Champs (ligne 12)

Durée de la formation :  

9h00-12h30 et 14h00-18h15 (7h15)

Clôture des inscriptions : 

en ligne le 24 novembre 2022 à 12h00 mais possibilité de s’inscrire sur place

Les plus de la formation :

-Intégration de connaissances nouvelles en psychiatrie concernant les prises en charge psychothérapeutiques non verbales dans les pathologies résistantes,

– Elaborer des articulations entre psychiatrie et comportement animal.

Les compétences visées :

– Mieux soigner les pathologies résistantes,

– Mieux poser les indications des médiations animales,

– Mieux intégrer les médiations animales dans le panel des facilitateurs thérapeutiques que constituent l’ensemble des psychothérapeutes non verbales,

– Mieux interpréter les modifications induites par les séances de médiation animale.

Les Objectifs :

  1. Améliorer les compétences des soignants pour mieux traiter les pathologies résistantes,
  2. Améliorer les compétences des soignants dans les approches psychothérapeutiques non verbales et les facilitateurs de la communication,
  3. Améliorer les attitudes des soignants dans les pathologies résistantes,
  4. Mieux comprendre les conduites régressives induites par les pathologies résistantes,
  5. Améliorer les interactions entre les professionnels de la médiation animale et les psychiatres pour une meilleure connaissance des bases théoriques sous-tendant le travail de chacun. 

Public concerné : 

Formation pour adultes. Tous professionnels médicaux en particulier de la psychiatrie et du champ de la santé mentale. Tous publics concernés ou intéressés par les questions de psychiatrie ou de santé mentale, à titre personnel ou professionnel;

– Pour le DPC :

  • Libéraux,
  • Salariés en centres de santé conventionnels,
  • Salariés des établissements de santé et/ou des établissements médico-sociaux

Accessibilité aux personnes en situation de handicap :

Pour savoir si nos formations sont accessibles en situation de handicap, contactez-nous au 01 42 71 41 11.

Pré-requis :  

Pas de pré-requis pour cette formation

 

Moyens :  

  • Moyens pédagogiques et techniques :
    • Salle avec vidéoprojecteur
    • Outils pédagogiques usuels
  • Modalités de contrôle des connaissances :
    • Évaluation à chaud par QCM
    • Feuille émargement par demi-journée

Annulation :  

    • Des frais de dossier de 40 euros seront retenus pour les annulations demandées avant le 10 novembre 2022
    • Aucun remboursement d’inscription ne sera possible après cette date.

COMITÉ SCIENTIFIQUE ET D’ORGANISATION :

Michel KREUTZER, Thierry BEDOSSA, Maurice BENSOUSSAN, Jean-Yves COZIC,

Jean-Louis GRIGUER, François KAMMERER,  Nicole KOECHLIN, Antoine LESUR,

Lydia LIBERMAN-GOLDENBERG, David SOFFER