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mise à jour le 27 janvier 2022

COMMENT LES ENFANTS REUSSISSENT

OU ECHOUENT A APPRENDRE AUJOURD’HUI

Les troubles des apprentissages entre protocoles et relations pédagogiques

le vendredi 25 mars 2022

 

     9h00-9h15 : OUVERTURE DE LA JOURNÉE

Dr Maurice BENSOUSSAN,
Président
de l’Association Française de Psychiatrie (AFP)
et du Syndicat des Psychiatres Français (SPF)

Pr Michel BOTBOL,
Secrétaire Général adjoint
de l’Association Française de Psychiatrie (AFP)

 

Dr Jean-Louis GRIGUER,
Secrétaire Général
de l’Association Française de Psychiatrie (AFP)

 

Président de séance – Pr Michel BOTBOL

Secrétaire Général Adjoint de l’Association Française de Psychiatrie (AFP)

9h15 – 10h15

Pédagogie et Troubles des Apprentissages : Etats des lieux

Epistémologie des prescriptions sur les apprentissages : les raisons du pédagogue sont-elles seulement pragmatiques ?

Pour Philippe Meirieu, les anti-pédagogues se soucient trop exclusivement de ce qui était à transmettre, sans trop se soucier des conditions d’apprentissage, et sans être toujours conscients des valeurs autoritaires qu’ils transmettaient en même temps que les contenus.  Ainsi, les sciences cognitives s’intéressent exclusivement a l’efficacité de l’apprentissage , sans se soucier ni des contenus, ni des valeurs, ce qui peut accroitre les problèmes lorsque les processus d’apprentissage sont troublés.  Dans son intervention  il se demandera quelles sont les valeurs que transmettraient, sans en avoir pleinement conscience, des enseignants qui respecteraient scrupuleusement un protocole scientifiquement établi ? A l’inverse, quels sont les objectifs que doit, légitimement viser l’École, avec quels moyens ?

Intervenant : Pr Philippe MEIRIEU (Lyon), Professeur émérite (sciences de l’éducation, Lyon 2)

A quelles conditions le dialogue entre les sciences de la cognition et l’école peut-il être fructueux ?

Comme beaucoup de philosophes, Denis Kambouchner a d’abord pris parti contre les réformes pédagogiques dont il il craignait qu’elles ne mettent à mal la transmission d’une culture patrimoniale. Il publie alors « Une école contre l’autre » (PUF).. Il a ensuite rencontré  Philippe Meirieu qui apparaissait comme la figure de proue des pédagogues, et de leur rencontre est né un dialogue fécond. Son intervention du 25 mars, se demandera en quoi l’irruption des neurosciences et des sciences cognitives, qui mettent l’accent sur l’efficacité des protocoles didactiques, modifie ce, la transmission culturelle qui fait l’essence de l’école ? En mettant ainsi l’accent sur l’efficacité de la transmission, le politique oublie-t-il de se préoccuper de ce qui est transmis.

Intervenant : Pr Denis KAMBOUCHNER (Paris), Professeur émérite de Philosophie à l’Université Paris I

10h15 – 10h45

Discussion avec la salle

10h45 – 11h00

PAUSE

11h00 – 11h30

Point de vue de la pédopsychiatrie sur les conditions de l’apprentissage

En s’appuyant sur les avancées des neurosciences concernant les mécanismes neuro cognitifs impliqués dans les apprentissages, le Pr. Speranza s’intéresse tout particulièrement aux données récentes concernant leurs conditions psychologiques. Il a particulièrement travaillé sur la notion de confiance épistémique (Fonagy et al) qui, par l’intermédiaire de l’Attachement, fait des facteurs relationnels une dimension majeur des fonctionnements cognitifs. A ce titre il est actuellement très représentatif des évolutions récentes de la pédopsychiatrie Française qui lie les considérations neuroscientifiques les plus modernes avec une relecture des conceptions psychologiques et relationnelles qui ont constitué le socle classique d’une pédopsychiatrie exigeante scientifiquement dans l’ensemble des domaines impliqués.

Intervenant : Pr Mario SPERANZA (Versailles),  Professeur  de Psychiatrie Infanto-Juvénile de l’Université de Versailles et Chef du Service de  Pédopsychiatrie du CHU de Versailles, Responsable de l’Equipe de Recherche Inserm : “Psychiatrie du Développement” du Centre d’Epidémiologie en Santé Publique (Pr Bruno Falissard).

11h30 – 11h45

Discussion avec la salle

11h45 – 12h30

Les politiques éducatives et les systèmes de pensée qui les portent

L’Ecole est-elle nécessairement le champ clos de conflits idéologiques

Comment le surgissement des neurosciences et sciences cognitives a rebattu les cartes des conflits qui traversent depuis toujours l’idée même d’école (et qu’on peut faire remonter au Moyen-âge, puis voir ressurgir avec Rabelais, Montaigne, Bossuet, Fénelon, Rousseau, puis, dans les années 1980, Muglioni). Mais la prétention de certains représentants des sciences de la cognition à mettre fin aux querelles idéologiques ne témoigne-t-elle pas de leur naïveté ? Pendant longtemps, les choses étaient relativement simples. Un certain nombre d’enfants étaient en échec à l’école et leurs parents allaient consulter. Le médecin pouvait diagnostiquer des troubles à l’origine des difficultés d’apprentissage. Celles-ci pouvaient prendre de nombreux visages et, dans un certain nombre de cas, le médecin identifiait assez vite des problèmes d’audition ou de vue, une déficience intellectuelle, ou des difficultés psychologiques, auxquelles il tentait d’apporter des réponses. La lecture était sans doute un des motifs de consultation les plus fréquents. Progressivement (il faudrait dater, à mon avis, à partir des années 80), ils ont reçu des alertes des orthophonistes auxquels(les) étaient envoyés les enfants dyslexiques, du moins de certains d’entre eux-elles. L’origine du trouble, ou du moins sa consolidation, devait être recherchée du côté des méthodes de lecture. La “méthode globale” était cause de tout.  Interrogés, les enseignants ont assez mal réagi. D’une part, la « méthode globale » n’a jamais été que ultra minoritaire et ne pouvait donc pas être LA cause de troubles de l’apprentissage qui concernait une proportion bien plus importante d’enfants. D’autre part, tout enseignant ayant trois ou quatre ans d’expérience au CP a développé un ensemble de pratiques, souvent assez éloignées de celles qui sont recommandées avec le manuel. Il faut d’ailleurs plutôt parler de démarche que de méthode, et ces enseignants tiennent à leur liberté pédagogique. Les études scientifiques menées à l’époque montrent alors qu’une méthode efficace est d’abord celle qui est en cohérence avec le mode de pensée de l’enseignant, que d’autre part, les méthodes les plus efficaces, du moins dans le domaine francophone étaient celles qui alliaient déchiffrage (le B. A.-BA), travail sur la compréhension et écriture. Les choses étaient simples, mais bloquées et les passions exacerbées. Le débat a d’ailleurs largement débordé du cadre, il ne concerne plus seulement les pédagogues, les médecins et les orthophonistes. Un peu comme pour l’hydroxy chloroquine, l’opinion se passionne, pour ou contre. Le débat n’est plus scientifique, mais idéologique. On est pour ou contre la méthode globale… Arrivent alors « l’homme neuronal », puis « les neurones de la lecture », la psychologie du développement prend le pas sur la psychologie clinique. Si on écoute Stanislas Dehaene, la science a tranché en faveur de la syllabique… Mais la science peut-elle trancher une question pédagogique ? qu’il s’agisse de lecture ou de tout autre sujet… Que sommes-nous en droit d’attendre de l’imagerie cérébrale ? les études randomisées sont-elles pertinentes, s’agissant des politiques d’éducation ? Sur quelles bases refondre le dialogue entre médecins et pédagogues ? 

Intervenant : Pascal BOUCHARD (Paris), Agrégé de lettres et docteur ès lettres (sc. de l’éducation)

Où en est aujourd’hui la question pédagogique ?

Prise dans et entre l’histoire du système éducatif et les apports de la science, la question des orientations pédagogiques des enseignants est aujourd’hui relancée par de nouvelles dispositions institutionnelles. Parmi les différents problèmes rencontrés, il y a celui de l’apprentissage de la lecture à l’école primaire. Celui-ci fait débat, mais il n’est pas le seul. De façon plus générale, depuis une trentaine d’années, les pratiques pédagogiques se sont vues délimitées par des standards internationaux plus ou moins bien compris et appliqués dans les écoles en France, et souvent imposés de façon descendante par diverses décisions ministérielles. La récente venue des neurosciences dans le débat sur les méthodes pédagogiques n’est pas une simple rupture, mais s’inscrit dans des transformations plus anciennes des normes de la pédagogie dans des sociétés post-industrielles et déjà fortement numérisées. A ce titre, le débat entre partisans des pédagogies nouvelles et défenseurs des méthodes dites anciennes reposes sur des problèmes souvent mal posés, car dans leur orientations les méthodes pédagogiques ont de fait déjà beaucoup changées sans pour autant offrir aux usagers une image claire de leurs transformations. En guise d’exemples, les différences entre Learning et Teaching, programmes et curricula, disciplines et compétences, ne sont pas suffisamment discutées, connues et mesurées dans leur portée et implications. Néanmoins, le système éducatif français souffre de plusieurs maux qu’il ne parvient pas à résorber, plus notamment, son indécision entre un système sélectif et élitiste et un enseignement qu’on appelle désormais inclusif. D’autre part, la pédagogie en France est insuffisamment interrogée et examinée dans ses liens aux sciences et à la philosophie, les pratiques pédagogiques étant plus acquises par imitation, reproduction ou imposition, que par réflexion et évaluation sérieuse de leur sens et résultats. Dans ce contexte, l’intervention récente des neurosciences en pédagogie ramène au-devant de la scène des problèmes à la fois actuels et structuraux. Et si l’étude des processus cérébraux donne lieu à des hypothèses nouvelles quant au fonctionnement de l’intelligence et aux apprentissages, elles n’assurent pas pour autant nécessairement une meilleure pédagogie, à défaut de ne pas suffisamment prendre en compte le réel social des pratiques et leur évolution. 

Intervenant : Emmanuel BRASSAT (Paris), Professeur certifié et docteur en philosophie

12h30 – 12h45

Discussion avec la salle

12h45 – 14h015 : DEJEUNER LIBRE

 

Président de séance – Dr Jean-Louis GRIGUER,

Secrétaire Général de l’Association Française de Psychiatrie

14h15 – 15h15

Les Sciences Cognitives aujourd’hui

Fonctions exécutives et métacognition au laboratoire et dans la classe

Comment l’École peut-elle enseigner les fonctions exécutives dont la maîtrise est la condition des apprentissages. De quels moyens dispose-t-elle ? La constitution de l’école en groupements d’une vingtaine d’enfants du même âge est-elle favorable à sur acquisition.

Intervenant : Pr Grégoire BORST (Paris), Professeur de psychologie du développement et de neurosciences cognitives de l’éducation et Directeur du Laboratoire du Développement et de l’Education de l’enfant (CNRS, LaPsyDE). Université de Paris

 

Les sciences de la cognition, leurs apports théoriques et les limites de leur mise en œuvre

Son intervention portera sur ce qui se mesure et sur ce qui est de l’ordre du qualitatif dans l’évaluation de l’aide apportée aux enfants et au-delà, dans l’évaluation de diverses démarches pédagogiques. 

Intervenant : Pr Edouard GENTAZ (Genève), Professeur  en psychologie du développement sensori-moteur, affectif et social à la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation de Genève

15h15 – 15h45

Discussion avec la salle

15h45 – 16h15

Les pédagogies différentes : importance d’un regard qualitatif

Intervenant : Pr Laurent LESCOUARCH (Caen),  Professeur  des Universités en Science de l’Education (Université” de Caen Normandie) est un spécialiste de l’éducation nouvelle, notamment de l’ICEM-pédagogie Freinet.

16h15 – 16h30

Discussion avec la salle

16h30 – 17h40

Ce que la pédopsychiatrie a encore à dire dans les apprentissages

La pratique clinique de la pédopsychiatrie montre que s’il est important d’intégrer les avancées incontestables des neurosciences concernant les troubles de l’apprentissage, elle démontre également que cela ne peut suffire a dépasser ses difficulté ou en moins d’en réduire les conséquences sur les enfants les familles et les professionnels de l’éducation et du soin.

Intervenant : Dr Nicole CATHELINE (Poitiers), Pédopsychiatre et Praticien Hospitalier Honoraire

La contribution de la neuro-éducation et le reste : une hypothèse anxieuse en remaniement constant

Les sciences cognitives ont fourni depuis 1990 des résultats indéniables mais peinent à fonder les préconisations sur les apprentissages en adoptant une conception technocratique où des experts sont seuls à l’initiative d’orientations censées être appliquées en faisant table rase des acquis des disciplines qui ont nourri la réflexion pédagogique et thérapeutique,  et en mettant en œuvre des pratiques d’enseignement ou de soin qui font reculer la place des professionnels.

Intervenant : Luc-Henry CHOQUET (Paris), Sociologue du Droit, anciennement responsable de la recherche à la Direction de la Protection Judiciaire de la Jeunesse et enseignement à l’EHESS et membre de l’Institut Colisé

 

 

Discutante : Dr Amandine BUFFIERE  (Paris), Pédopsychiatre et Directrice Médicale du CMPP Claude Bernard à Paris, particulièrement reconnue pour ses pratiques de la psychopédagogie, et Président de la Fédération des Centres Médico-Psycho-Pédagogiques (FDCMPP).

17h40 – 18h00

Discussion avec la salle

18h00 – 18h15 : CLÔTURE DE LA JOURNÉE

Dr François KAMMERER

Vice-Président de l’AFP

Comité d’organisation

Michel BOTBOL, Pascal BOUCHARD, Emmanuel BRASSAT, Maurice BENSOUSSAN, Jean-Yves COZIC,

Jean-Louis GRIGUER, François KAMMERER, Lydia LIBERMAN-GOLDENBERG, David SOFFER