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L’ASSOCIATION FRANÇAISE DE PSYCHIATRIE

Congrès et DPC

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Colloque

le 2 avril 2021 : La peur au quotidien : quelle pertinence en clinique ?

LA PEUR AU QUOTIDIEN  :

quelle pertinence en clinique ?

L’ASSOCIATION FRANÇAISE DE PSYCHIATRIE 

PROPOSE

un colloque  sur le thème 

LA PEUR AU QUOTIDIEN :

quelle pertinence en clinique ? 

le vendredi 2 avril 2021, à PARIS

en visioconférence en raison de la crise sanitaire

ARGUMENT

 

Immédiate et subie, la peur est le prototype des émotions primaires au point d’être assimilée à un instinct. Il y a d’ailleurs, comme le note Paul Ricœur, dans la profondeur de l’expression « j’ai peur » un « absolu psychique », une évidence qui nous conduit à ne pas éprouver le besoin de la définir. Au cours de ce colloque nous tenterons cependant d’en saisir l’intelligibilité.

Dans un premier temps, afin de se dégager d’une vision trop instinctuelle de la peur, nous nous interrogerons sur ses liens avec le danger. En effet, chez l’humain, au-delà d’être des réactions comportementales, les émotions colorent le monde de leurs univers et transforment une notion abstraite en une réalité vécue, qui engage et ébranle l’individu. Plus que signe de danger, la peur pourrait être définie comme ce qui confère une valeur à ce dernier.  Mais la peur n’est pas le seul système de protection du danger ; John Bowlby en a découvert un autre : l’attachement.  Ce processus serait également d’essence émotionnelle à travers la « détresse psychique ». Ainsi peur et détresse, en constante interaction, seraient souvent vécues simultanément si bien que leurs ressentis se confondraient et se mêleraient. Elles participeraient à la vaste constellation des sentiments allant de la crainte à la précarité, de l’inquiétude au souci et au sentiment-même du lien.

Nous aborderons les ouvertures cliniques qu’offrent ces nouvelles perspectives : la question du statut somatique et psychique des émotions à travers la neurobiologie des circuits émotionnels, la question des syndromes post-traumatiques au cours desquels, face à l’imminence de la mort, l’effroi fait intrusion dans le psychisme, la question de la définition de l’angoisse et des conséquences cliniques concernant la clinique des troubles anxieux.

Nous essaierons d’appréhender les aspects phénoménologiques et philosophiques qui résultent des rapports intimes que la peur entretient avec l’angoisse et la détresse psychique. En écho avec Martin Heidegger, Jean-Paul Sartre et Albert Camus, nous verrons que ces émotions interrogent également sur l’insaisissable, la finitude et l’absurde de notre condition. Enfin, si l’émoi et l’agitation qui étreignent l’individu peuvent susciter des réactions de panique et de rejet, la peur peut aussi contribuer à l’émergence d’éthiques basées sur le soin et sur le principe de précaution ainsi qu’à des réflexions sur ce que sont le risque et le courage, comme Albert Camus le montre si magistralement dans “la Peste” prétexte pour penser, aujourd’hui comme hier, une inquiétante actualité.

COMITÉ SCIENTIFIQUE ET D’ORGANISATION :

Antoine LESUR,  Maurice BENSOUSSAN, Michel BOTBOL, Emmanuelle CORRUBLE, Jean-Yves COZIC,
Jean-Louis GRIGUER, François KAMMERER, Alain KSENSEE, 
Lydia LIBERMAN-GOLDENBERG,  Sylvie TORDJMAN